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Baisse de la tension à Bangui après le retour de Catherine Samba-Panza


Des soldats de la MINUSCA à Bangui (Archives - AFP PHOTO/PACOME PABANDJI)
Des soldats de la MINUSCA à Bangui (Archives - AFP PHOTO/PACOME PABANDJI)

Des barricades érigées depuis ce week-end sur les principaux axes routiers de Bangui par des manifestants ont été levées mercredi en plusieurs endroits, signes tangibles d'une décrue des violences et des tensions dans la capitale centrafricaine.

La présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, qui a écourté son séjour à New York pour l'Assemblée générale des Nations unies en raison des violences qui ont fait au moins 36 morts et près de 30.000 déplacés depuis samedi, est arrivée mardi soir au Cameroun, où elle a fait escale, selon une source proche de la présidence.

Les manifestants exigent notamment sa démission, alors que les élections présidentielle et législatives devant clore la transition, prévues dès octobre, vont devoir être une nouvelle fois reportées.

Aux abords de l'aéroport, les Casques bleus et les soldats français de l'opération Sangaris avaient commencé à dégager les barrages qui bloquaient toute circulation dès mardi après-midi, s'accrochant à plusieurs reprises avec des miliciens anti-balaka, selon des habitants.

Mercredi, les forces internationales patrouillaient dans la ville avec des forces centrafricaines, demandant aux manifestants de dégager eux-mêmes les voies, a constaté un correspondant de l'AFP.

Le chercheur et consultant d'Amnesty International Jonathan Pedneault, est revenu sur la situation au micro de Tatiana Mossot, envoyée spéciale de VOA Afrique à la 70ème Assemblée générale de l' ONU :

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- Impossibles élections avant fin 2015 -

"Ils sont positionnés par groupes, armés de machettes, dans les rues des 8e et 5e arrondissements", non loin du PK-5 avait expliqué à l'AFP un de ces habitants.

C'est d'ailleurs le meurtre d'un jeune conducteur musulman de moto-taxi du PK-5 qui a mis le feu aux poudres samedi, suivi de violentes représailles à coup de grenades et de fusils de la part des musulmans contre les chrétiens des quartiers avoisinants.

Le renversement du président Bozizé par la Séléka a plongé l'ex-colonie française, un des pays les plus pauvres au monde, dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014.

Des élections présidentielle et législatives doivent être organisées avant la fin 2015. Un référendum sur l'adoption d'une nouvelle Constitution - préalable à toute élection - était fixé au 4 octobre. Or les opérations de recensement électoral ne sont toujours pas achevées, alors que le 1er tour de la présidentielle avait été fixé au 18 octobre.

"Nous allons tenir nos engagements pour organiser ces élections dans les meilleurs conditions possibles en 2015", a cependant déclaré à ce sujet la présidente dans un entretien avec la radio française RFI.

Nombreux sont ceux qui doutent de la capacité des autorités de transition à tenir un tel engagement.

"Dans la mesure où les forces internationales ne sont pas capables de reprendre le contrôle de la capitale, on imagine difficilement comment on pourrait organiser des élections d'ici la fin 2015", a ainsi expliqué à l'AFP l'analyste Thierry Vircoulon du centre de réflexion International Crisis Group (ICG).

Avec AFP

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