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La liberté de la presse "en péril" au Niger, selon Amnesty International


Amnesty International dénonce les intimidations et les arrestations menées par les autorités nigériennes.
Amnesty International dénonce les intimidations et les arrestations menées par les autorités nigériennes.

La liberté de la presse est "en péril" au Niger depuis le coup d'Etat militaire ayant renversé en juillet 2023 le président élu Mohamed Bazoum, a affirmé vendredi Amnesty International dans un communiqué.

L'organisation de défense des droits humains écrit que "l’intimidation et l’arrestation de journalistes travaillant sur le conflit" au Niger où sévissent des groupes jihadistes, mettent "la liberté de la presse en péril". Amnesty souligne également que "les journalistes s’autocensurent par crainte d’intimidations et de représailles".

"Ce mépris du droit à la liberté d’expression et à la liberté de la presse, ainsi que du travail des journalistes, se manifeste à un moment où la population a besoin d’informations justes sur le conflit et sur la réponse apportée par les autorités de transition", estime Samira Daoud, chargée de l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour l'ONG. Elle demande aux autorités "de libérer sans condition les journalistes arrêtés et détenus pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression ou pour avoir traité d’informations sensibles d’intérêt public".

Amnesty cite l'arrestation le 24 avril du directeur de L'Enquêteur, plus important quotidien privé du Niger, accusé d'"atteinte à la défense nationale" après la publication par son journal d'un article "sur l’installation présumée d’équipements d’écoute par des agents russes sur des bâtiments officiels". "Il risque jusqu’à 10 ans de prison", selon l'ONG. Elle cite également celle, le 13 avril, d'Ousmane Toudou, journaliste et ancien conseiller en communication du président déchu Mohamed Bazoum.

"Dans les jours qui ont suivi le coup d’État de juillet 2023, Ousmane Toudou avait appelé tous les démocrates à s’opposer à la prise de pouvoir par les militaires dans une publication largement diffusée sur les réseaux sociaux. Depuis son arrestation par les forces de sécurité", il "n’a toujours pas été présenté à un juge pour être entendu, alors que le délai légal de garde à vue, fixé à 4 jours, a expiré", écrit l'ONG.

Elle note qu'il doit être jugé "par un tribunal militaire, malgré les dispositions du droit international qui exigent que les tribunaux militaires ne jugent que les infractions militaires".

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